03. New York

Le quartier s'élève, frisant les cieux de ses buildings vertigineux. Luxuriant et paré des dernières technologies en vogue, Manhattan est devenu le quartier riche où l'on croise des Androïdes à chaque coin de rue qui s'affairent à leurs tâches lorsqu'ils n'appartiennent guère aux particuliers, mais à la ville elle-même. Entre affaires et logements de luxe, on y trouve également une boutique appartenant à Delos aux vitrines exposant les tous derniers modèles hors de prix.

Les briques rouges omniscientes, non loin des grattes-ciels clinquants. Brooklyn demeure un quartier relativement riche aux demeures familiales réservées à une classe moyenne plutôt aisée. Les Androïdes particuliers sont plus discrets, des modèles plus anciens ou Hôtes formatés achetés d'occasion. Ils sont cependant présents pour les tâches publiques tels le nettoyage ou la livraison de colis et courrier.

Ruelles aux néons chatoyants, le Bronx est devenu un festival nocturne bigarrée à l'image des cultures qui s'entremêlent. La classe moyenne plus défavorisée y vit, dans des immeubles parfois sommaires où l'écart des classes commence à se creuser en fosse. Les technologies sont ici rafistolées grossièrement, tous comme les quelques Androïdes qui y demeurent, en modèles parfois trop primitifs aux réparations à la machinerie apparente. Si le quartier ne paie pas de mine, les habitants y sont pourtant accueillants et le taux de criminalité plutôt faible.

Quartier multiculturel, les langages s'emmêlent ici. Les lieux sont pourtant majoritairement malfamés pour les Androïdes, repoussés par une population qui les voit d'un très mauvais œil. Plus défavorisé et rarement pourvus des dernières technologies, on y retrouve un mouvement de résistance anti-androïde plutôt acerbe. Ici les petits boulots sont réservés aux êtres humains et non aux robots. Il n'est pas rare de voir la sécurité de Delos rôder, ramassant les carcasses robotiques exposées avec des slogans provocateurs.

Délaissée depuis une dizaine d'années, Staten Island n'est plus que l'ombre de ce qu'elle fut jadis. La verdure y a repris ses droits, grimpant entre les ruines d'immeubles délaissés qui donnent cette note d'Apocalypse. Une curiosité y demeure pourtant ; un zoo regroupant des Androïdes animaliers d'espèces disparues ou non, toujours entretenu et visité. Depuis peu, les Déviants s'y tapissent, se réunissent, cherchent des réponses.

Macrocosme gigantesque aux nombreuses horizons, là où New York n'est certainement pas le centre du monde. Continents et cultures multiples attendent, bien que certains pays proscrivent l'usage des androïdes domestiques, mal perçus face à la main d’œuvre humaine aux bides toujours plus affamés.