-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal


Vague à l'âme ;; Da-Ni

2 participants
Roland Mitchell
androïde

Roland Mitchell

occupation : Assistant personnel de Min Da-Ni ; s'adonne à sa tâche sans jamais faillir.
positionnement : À priori dévoué à Delos ; surtout à son propriétaire et suit ses opinions.
conception : La cinquantaine entamée, physiquement ; carcasse difficile à voir vieillir, on lui dit toujours qu'il fait son âge.
. : Vague à l'âme ;; Da-Ni 643154e0e88809916e485ea66fd1fe53ab0b506f
faciès & artiste : Mark Strong (gif : @a-gent-galahad) (CS & avatar : mine)


TW : confusion, automutilation, blessure

Idées confuses ; que devait-il faire déjà, aujourd'hui ?

Chute de frame ; latence ; comme quelque chose qui passe encore devant ses yeux ; comme une lumière qu'il perçoit ; et ses doigts qui s'y portent ; symptômes maladifs, peut-être ? Il devrait, devrait ; oui, le lui dire ; doit lui dire ; et ses doigts qui appuie cette tempe, tente d'incruster ses ongles - en a-t-il ? - dedans ; et il fronce des sourcils, devant le miroir ; d'avec la gueule à moitié enfarinée de mousse ; ah, c'était ça ! Mais alors qu'il n'a pas terminé de se raser, le voilà finalement à quitter sa tempe ; cesse de pointer ses doigts comme un flingue ; pourtant ses pensées sont toutes à terre ; se lave la tronche et ; et ; regard.

Et surtout, surtout, le silence.

Les gouttes qui tombent ; toutes à terre ; et le temps qui s'égraine ; la peau qui sèche ; et c'est ainsi qu'on le trouvera ; regard sur l'humain ; reprise du cycle initial. "Bon retour, Da-Ni."

Premier bug

.
..
...
....

comment ne peux-tu pas la voir ?

Il ouvre les yeux ; regard sur le plafond ; le corps lui semble lourd... Depuis quand a-t-il conscience d'en avoir un ?

tu le sens, n'est-ce pas ?

L'impression d'un coup de poignard, en plein dans le poitrail ; se redresse en vitesse ; vient à heurter le coeur mécanique, de cette belle pogne qui s'écrase sans délicatesse tout contre ; et ses doigts qui cherchent à percer le mystère ; frotte la peau ; veulent la percer, s'arracher ce... Ce truc, en dedans ! Qu'on le chasse du buste ! Fringues qui s'arrachent, à force ; et s'il pouvait suer, alors, il serait en nage ; irait à se noyer, tout comme sa tête !

perce le mystère, roland !

Et puis s'arrête, quand la douleur perce ; se fige ; [programme d'urgence D3] ; immobilisé ; libère toi ; ses yeux qui clignent ; sa pogne retombe ; regard vers le t-shirt qu'il vient de déchirer ; crainte ; le silence.

Second bug

.
..
...
....

Regard sur la salle de bain ; [non programmée comme destination] ; [suivre route 32] ; vas-y ; ses pas qui dérivent de l'origine ; [ALERT-] ; ne t'en fais pas ; et voici le miroir ; que pourrait-il lui demander ? "Miroir, miroir..." qu'il murmure, dans le silence de cet appartement vide encore ; finalement, les doigts qui ouvrent lentement la chemise ; regard sur le poitrail, sur cette peau qu'on a percé ; sur le rien de biologique, en dessous ; le silence ; ce n'est pas organique ; roland...

[Canal lacrymal activé ; script en cours de recherche]
[Script non trouvé ; canal lacrymal à stopper]

Relève les yeux, le menton d'avec ; pas organique ; cesse de respirer ; [Arrêt de la simulation ; script non trouvé] ; et les doigts qui reviennent fermer les boutons, lentement ; PUTAIN DE SILENCE ; retrouve son cycle initial ; ferme les yeux sur la réalité.

.
..
...
....

Faux mouvement ; doigt blessé ; regard par-dessus ; [pulsation anormale du coeur ; erreur mécanique ; rapport interne introuvable] ; relève le doigt ; observe ; l'envie de planter la lame en travers de sa paume. "Da-Ni." Confusion palpable ; panique interne ; ne l'appelle pas ; "J'ai besoin de toi. Il y a un souci." Et jamais il ne l'avait exprimé encore ; mais, mais...

Ce n'est pas organique.

Min Da-Ni
humain.e

Min Da-Ni

occupation : directeur du département du comportement & diagnostic
positionnement : Allégeance à Delos ; mais a une curiosité insatiable sur les androïdes, aime analyser le comportement des hôtes et androïdes comportant des bugs
conception : 52 ans ; né le 13 mars 2000
myocarde : célibataire, asexuel
inventaire : Paquet de cigarettes, briquet, clefs, carte, portefeuille, téléphone...
. : Vague à l'âme ;; Da-Ni F70cefe9516d30521ec5619d02b5e6235ad2778e
faciès & artiste : Park Hee-Soon, unravelgraph ((avatar)); moldmoldfoldfold ((gif)) ; Goner ((crackgif))


Un bug.
Des messages en code binaires, faciles à déchiffrer mais terribles à lire.

01100001 01110101 00100000 01110011 01100101 01100011 01101111 01110101 01110010 01110011


Des messages de détresse, des appels à l’aide, puis plus rien. Ça reste le vide et tout est réglé. Les gestes sont suspendus et arrêtent pas de se répéter. Les diagnostiques sont pas bons, même après avoir renvoyé un.e des hôtes remis en état, il est vite de retour. Mais sans un code binaire dont un message s’y cache. Il n’y a rien de tout cela.

Toute cette accumulation de bugs, tous aussi différents les uns et les autres perturbent Da-Ni parce qu’il n’a jamais rien vu de tel depuis qu’il est à Delos, quelque soit les parcs dans lesquels il était affilié.

Il est obligé d’intervenir lui-même, en fait des rapports pour signaler au plus haut, cherche même à voir les autres directeurs pour savoir s’ils ont remarqués des bugs qui n’arrêtent pas de se répéter chez certain.e.s hôtes.

Mais pas maintenant, il doit se reposer un peu, se décompresser. Ne dirait pas non à un petit verre de soju, ou à fumer une cigarette sur la terrasse, laisser son esprit vagabonder sur le paysage en de bonne compagnie. « Bonsoir Roland. » répond-t-il, l’air de lui dire qu’il arrive bientôt, juste le besoin de déposer ses affaires dans son bureau personnel, de se changer aussi pour une tenue un peu plus décontractée.

Il veut juste laisser tout ce qui est du travail juste là, dans cette pièce et en ressortir plus détendu, plus enclin à la discussion.

N’a pas remarqué une petite chose, un changement d’ambiance tant qu’il a marché vite vers son bureau, puis à sa chambre. Se dit que comme d’habitude, Roland va lui proposer à manger ou boire un verre.

Se pose juste, quelques secondes, voire des minutes pour fermer les yeux et respirer longuement. Doit vraiment laisser tomber le travail, il peut arriver à s’en décrocher juste pour se détendre.

Détente.

C’est vraiment quelque chose qu’il ne connait pas, qu’on ne lui a pas laissé découvrir durant sa jeunesse, ni son plus jeune âge. Reste toujours aussi fâché auprès de sa famille dont il maintient de maigres contacts avec eux. Mais ce n’est pas grave, Da-Ni sait que son destin, il n’est pas si terrible que ça. Mais ce n’est pas grave non plus, parce qu’il peut compter sur Roland.

Alors qu’il se relève de son lit, il prépare une cigarette qu’il met à la bouche. Puis cherche le briquet dans la poche de son pantalon d’intérieur quand il sort de la chambre pour entendre Roland l’appeler dans un ton qui ne lui ressemble pas.

Détresse.

J’ai besoin de toi.

Il fronce les sourcils et traverse le couloir pour aller retrouver Roland, là où il l’avait laissé quand il rentrait. Il retire la main de sa poche pour le voir tellement confus, en pleine panique…

Comme cet hôte de tout à l’heure, qu’il diagnostiqué tout à l’heure.

Il y a un souci.

Le doigt bleu.

Da-Ni doit paraître normal, se rapproche de lui et voit ce sang bleuté, sans se rendre compte que… Il n’est pas le seul à le voir. « Tout va bien Roland, c’est une égratignure. Ce sont des choses qui arrivent. » tente-t-il de rassurer, en lui prenant doucement la main dont le doigt est blessé pour analyser.

Non, ce ne sont pas les choses qui sont censée arriver.

« Comment tu t’es fais cela ? » Demande-t-il, essayant d’avoir tous les éléments alors qu’il cherche dans une de ses poches un mouchoir qu’il sort et le pose dessus. En fait une sorte de compresse temporaire. Capte son regard, prend sa main dans la sienne, comme pour vérifier le rythme.

Mais ce n’est pas normal.
Pourquoi Roland panique pour une égratignure ? Il avait déjà fait auparavant, mais il s’en était pas rendu compte, enfin si, mais il avait agi différemment et selon les lignes du code.


Et si ?

Roland Mitchell
androïde

Roland Mitchell

occupation : Assistant personnel de Min Da-Ni ; s'adonne à sa tâche sans jamais faillir.
positionnement : À priori dévoué à Delos ; surtout à son propriétaire et suit ses opinions.
conception : La cinquantaine entamée, physiquement ; carcasse difficile à voir vieillir, on lui dit toujours qu'il fait son âge.
. : Vague à l'âme ;; Da-Ni 643154e0e88809916e485ea66fd1fe53ab0b506f
faciès & artiste : Mark Strong (gif : @a-gent-galahad) (CS & avatar : mine)


TW : confusion, blessure

Tout va bien, Roland.

il te ment

Regard dans le sien ; ne doit pas laisser le silence gagner ; une question est posée ; et il doit toujours répondre à celles-ci ; toutes celles qui viennent de Da-Ni ; même s'il tombe à côté du point, doit le faire. "... Je ne sais pas." Qu'elle avoue, la créature ; se désavoue auprès du créateur ; Dieu ne pardonne pas toutes les offenses.

tu dois voir plus loin que lui

"J'étais..." Et la bête de fer fuit le regard ; celui fait de chair ; regarde le plan de travail ; la nourriture. "Le repas." Ses yeux qui se reposent un instant sur le mouchoir ; du bleu ; et l'envie de lui poser une question ; il n'en pose pourtant jamais ; mais elle lui brûle les lèvres de la même façon que son coeur lui fait mal ; [ERROR] ; une quest-...

pourquoi tu lui demande pas, Roland ?
je sais déjà de quelle couleur est son sang


[E11 ; déverrouillage forcée]
[Procédure appliquée]
[Erreur mécanique ; réparée]

"... Ce n'est rien." Pogne libre qui vient remettre en place les lunettes, correctement. "Je vais être en retard pour le repas." Regard sur le couteau ; pulsion ; reste immobile ; [calcul en cours] ; il n'y a que pour une personne ; ouvre la bouche ; (Da-Ni ?) ; paroles bloquées, dans le fond de cette gorge nouée ; sans doute des fils qui s'entremêlent ; referme la bouche ; et jamais il n'avait encore hésité, ce drôle de droïde.

continue de voir

Son air qui s'est mué ; relève encore ses prunelles claires sur l'autre ; tentent de s'y noyer, dans les autres ; veut se faire dévorer par cette marée noire ; voudrait ne plus jamais exister. "Je crois que je suis un peu fatigué." Oh que oui ; il l'est, plus que tout.

je n'ai jamais eu faim

La fatalité qui le fracasse ; et à cette main qui était venue chercher la sienne, il voudrait se raccrocher ; un feu me détruit de l'intérieur ; peut-être n'est-ce qu'un nouveau cycle maladif.
Mais il n'a pas faim.

Min Da-Ni
humain.e

Min Da-Ni

occupation : directeur du département du comportement & diagnostic
positionnement : Allégeance à Delos ; mais a une curiosité insatiable sur les androïdes, aime analyser le comportement des hôtes et androïdes comportant des bugs
conception : 52 ans ; né le 13 mars 2000
myocarde : célibataire, asexuel
inventaire : Paquet de cigarettes, briquet, clefs, carte, portefeuille, téléphone...
. : Vague à l'âme ;; Da-Ni F70cefe9516d30521ec5619d02b5e6235ad2778e
faciès & artiste : Park Hee-Soon, unravelgraph ((avatar)); moldmoldfoldfold ((gif)) ; Goner ((crackgif))


Da-Ni avait commencé à faire une liste d’identification de bugs. Il avait fait un formulaire pour ses employés pour vérifier si c’était toujours les mêmes bugs. Il a posé une question, demande ce qui s’est passé. Une question relativement simple à répondre, puisqu’il fait appel à un retour en arrière du script, des lignes de code pour répéter.

La réponse est donnée.

Il fronce un peu les sourcils Da-Ni, penche légèrement la tête. Tic qu’il n’a pas pu contrôler face à ce qui vient d’entendre. Jamais un androïde a répondu de cette manière ; son coeur en manque un battement.

Si les gestes semblent confus, demandez une simple question, si la réponse vous semble confuse ; c’est qu’il a un bug.

Un bug.

Il ne termine pas ses phrase, va à l’essentiel: le repas qu’il était en train de préparer. Le regard fuyant, c’est quelque chose que Da-Ni n’a pas mis dans la liste. Il y a une hésitation. Il appuie un peu trop la main de son androïde, comme une demande silencieuse sachant très bien qu’il n’est pas programmé pour y réagir. Est-ce là encore un autre test ? Est-ce qu’il a une limite Da-Ni ? Non pas quand il s’agit de son androïde. Il le voit bien observer son doigt enroulé dans ce mouchoir. Il voit bien ce regard qui pose pleins de questions, des analyses et forcément des lignes de code qui s’entremêlent, qui paniquent et puis…

Et puis.

Une hésitation.
Et puis le bug semble s’être réparé tout seul.

Il retrouve son comportement normal, essaye de caler son retard sur les repas. C’est vrai que c’est aujourd’hui le bulgogui. Alors qu’il allait lui relâcher la main, Da-Ni sent que le processus du mouvement n’est pas enclenché, que ce n’est pas prêt à l’être. Il reste encore là.

Quelque chose ne va pas.

S’il reste immobile même conscient d’une tâche, c’est qu’il hésite encore et c’est toujours ce même bug, qui persiste telle un virus qui s’accroche, qui se multiplie et qui contamine toutes les lignes.

Pas toi Mar-Roland.

Mais d’un côté, si ; il veut voir jusqu’où ça ira.
Jusqu’où ce bug va le détruire ou le libérer ? Jusqu’où.

Le voit vouloir parler, mais ne dit rien. « Oui Roland ? » Essaye de l’encourager, qu’il parle. Mais il voit encore un autre bug.

Ce bug qu’il a parlé aujourd’hui ; l’incapacité à parler, mais il y voit quelque chose ? Un appel à l’aide ? Est-ce qu’il a ce même code binaire ?

Je crois que je suis un peu fatigué.

Le regarde dans les yeux, le mouvement de cette main ne s’est toujours pas déclenché chez Roland, n’est toujours pas parti pour cuisiner. Toujours pas dans ce lancement de programme, qui l’a pourtant préparé en cas de retard, à pouvoir quand même cuisiner.

Mais cette phrase, il ne l’a jamais entendue de cet androïde, qui est fatigué depuis son existence, de sa mise en service. Qui est fatigué de tout ce qu’il a vécu, de ses mises à jour, de ses reboots, de ses corrections. Il est fatigué.

C’est aussi un signe d’un bug qui se confirme de plus en plus. Roland vient d’être atteint d’un bug. Un autre signe, mais qu’il ne mettra pas sur la liste d’identification de bugs, parce que cette fatigue. Il ne peut que la comprendre. Que ce soit humain ou un hôte ou un androïde, il y a cette fatigue. Pas beaucoup de mots lui traversent l’esprit, devrait parler à Prospert, lui raconter ce qui vient de se passer.

« Roland ? » demande Da-Ni, qu’il observe son androïde, yeux dans les yeux. Il plisse son regard et… « De quelle couleur est le sang de ton doigt ? » … Ose le confronter, ose confronter le bug et lui faire possiblement mal. Ose lui demander de voir ce bug qui montre la réalité des choses.

Il ose Da-Ni.

« Il est bleu n’est-ce pas ? »

Il encourage même.

Roland Mitchell
androïde

Roland Mitchell

occupation : Assistant personnel de Min Da-Ni ; s'adonne à sa tâche sans jamais faillir.
positionnement : À priori dévoué à Delos ; surtout à son propriétaire et suit ses opinions.
conception : La cinquantaine entamée, physiquement ; carcasse difficile à voir vieillir, on lui dit toujours qu'il fait son âge.
. : Vague à l'âme ;; Da-Ni 643154e0e88809916e485ea66fd1fe53ab0b506f
faciès & artiste : Mark Strong (gif : @a-gent-galahad) (CS & avatar : mine)


TW : confusion, blessure

ne répond pas

Encore une question ; il doit répondre ; réponse claire à donner ; évidente ; [01111001 01100101 01110011] ; ses doigts libres qui viennent à cette tempe dont il lui a semblé voir quelque chose briller, l'autre fois.

me détesteras-tu ?

Se remémore ; les repas où il pensait manger d'avec lui ; et tout ses muscles qui lui hurlent que jamais ils ne bougeaient, durant ; peut-il sincèrement suffoquer ? Pourquoi sa tête simule ce genre de choses ? D'où est-ce que ça vient ? les boucles se brisent, roland ; l'envie de lui dire qu'il sait ; mais qu'il n'en a pas envie. Et Da-Ni qui attend toujours sa réponse ; jusqu'à quand pourrait-il attendre ? Au firmament ?

belle b(l)ague

Anneau autour de ses doigts ; ressent enfin les pressions autour de sa pogne blessée ; la coupable de ses maux ; et lentement, il la lui rend enfin ; fait même approcher cette main accrochée à la sienne ; la relève, pour l'observer ; elle et ses veines ; sous la peau, ça paraît bleu chez Da-Ni aussi ; mais sa question ; [01110111 01101000 01111001] ; et le bout de ses empreintes entachées d'aucune encre bleue ; viennent à parcourir les monts, jusqu'à se heurter à la manche.

pardonne-moi, da-ni

[Simulation de la respiration réactivé ; script 02] ; partage-t-il vraiment le même air ? Relève enfin les yeux, affronte de nouveau la vérité, cette foutue vérité ; celle qui fait si mal ; celle qui n'apporte que de la peine ; celle où il devient animal de foire. "Tes veines paraissent bleues, à toi aussi." Un murmure, du bout de ses lèvres mécaniques ; qui ne seront jamais bleues de froid.

il faut partir
loin d'ici
main-

je suis désolé

[01001000 01000101 01001100 01010000]
[01001000 01000101 01001100 01010000]
[01001000 01000101 01001100 01010000]
[01001000 01000101 01001100 01010000]
[01001000 01000101 01001100 01010000]

Min Da-Ni
humain.e

Min Da-Ni

occupation : directeur du département du comportement & diagnostic
positionnement : Allégeance à Delos ; mais a une curiosité insatiable sur les androïdes, aime analyser le comportement des hôtes et androïdes comportant des bugs
conception : 52 ans ; né le 13 mars 2000
myocarde : célibataire, asexuel
inventaire : Paquet de cigarettes, briquet, clefs, carte, portefeuille, téléphone...
. : Vague à l'âme ;; Da-Ni F70cefe9516d30521ec5619d02b5e6235ad2778e
faciès & artiste : Park Hee-Soon, unravelgraph ((avatar)); moldmoldfoldfold ((gif)) ; Goner ((crackgif))


TW : auto-mutilation, blessure, sang

Analyse.

Toujours de l’analyse, la perturbation et le bug encore là. Da-Ni ne devrait pas faire ça, il ne devrait pas, il risquerait son poste… Mais il saurait justifier ses actes, par rapport à la journée qu’il vient de vivre et les bugs qu’il n’arrête pas de rencontrer depuis le début. Certes, il sort des protocoles, il ne devrait pas faire ça.

Mais cette occasion-là, elle est bien trop rare. Il devrait expliquer à Prospert, ce qui s’est passé. Il le doit.

Mais il doit expliquer à Roland, il doit expliquer ce qui lui arrive parce que oui. Il sait dans le fond qu’un androïde peut ressentir des émotions non ? Il est impossible, même pour une intelligence artificielle d’être dénuée d’émotions qu’elle peut elle-même ressentir, de son propre chef. Dans chaque comportement, c’est motivé d’une émotion, d’une volonté propre. C’est ce qu’il a appris, c’est ce qu’il a presque oublié en effectuant son travail avec quasiment par pur automatisme, mais avec l’âge, avec l’évolution du monde, sa façon de voir les choses changent.

La réponse de Roland est logique, ses veines paraissent bleues aussi. Sourit légèrement, Da-Ni, à cette réponse. Lâche la main, il s’éloigne de lui, plonge une autre main dans la poche où il sent la cigarette qu’il avait sortie plus tôt. Ah oui, c’est vrai qu’il allait fumer. Peut-être faire comme si rien n’était, le laisser dans sa souffrance, appeler l’aide technique pour corriger ses bugs, comme auparavant.

Marche doucement vers le plan de la cuisine, regarde les ingrédients tous posés les uns et les autres. Tout de quoi faire du Bulgogi. Sa nourriture simple, mais sa préférée. « Tu sais pourquoi j’adore le bulgogi ? » demande-t-il tout simplement, changeant de sujet. Il lâche un petit soupir. « Parce que je me souviens toujours de la première saveur que j’ai partagé avec toi. » Il sonne différemment, le toi, mais il est là non ? Dans le fond ?

Il regarde les ustensiles, sait que Roland va réagir, va dire qu’il va se mettre à faire à manger, que le code va se réactiver: la nourriture. Se retourne à moitié vers lui. Sans un mot.

Le regarde observer.

Le regarde réaliser.

Le regarde souffrir.

Pardonne moi Roland, pour toutes ces souffrances, que j’écoute, que je regarde en silence. Que ces souffrances-là, je ne les abrègerai pas.


Puis détourne le regard, observe le couteau. Puis Roland. Comprend ce qu’il vient de comprendre ; tous les deux en analyse du comportement non verbale de tout le monde.

Ça a été rapide.
Da-Ni a été le premier à prendre le couteau de cuisine, finement affuté pour se le couper rapidement la paume de la main, n’a pas eu le temps de viser seulement son doigt. Pour y mettre la pointe dessus, Roland aurait eu le temps et la force supérieure à celle du coréen pour l’en empêcher. Il a été programmé pour l’empêcher de se faire du mal, quelque soit les moyens. Mais c’est trop tard, Da-Ni s’est juste coupé la paume de la main, la douleur est vive, pas agréable mais supportable. Il en a connu des coupures comme ça. Laisse le couteau lui échapper des mains, par Roland.

Juste pour montrer, que les veines sont bleues, mais son sang, il est rouge.

Juste rouge ;
Face au bleu ;

Je ne suis pas comme toi Roland, nous sommes différent.

Différent.
Pas de la même espèce.

Est-ce que tu le vois Roland ?


Roland Mitchell
androïde

Roland Mitchell

occupation : Assistant personnel de Min Da-Ni ; s'adonne à sa tâche sans jamais faillir.
positionnement : À priori dévoué à Delos ; surtout à son propriétaire et suit ses opinions.
conception : La cinquantaine entamée, physiquement ; carcasse difficile à voir vieillir, on lui dit toujours qu'il fait son âge.
. : Vague à l'âme ;; Da-Ni 643154e0e88809916e485ea66fd1fe53ab0b506f
faciès & artiste : Mark Strong (gif : @a-gent-galahad) (CS & avatar : mine)


TW : confusion, blessure

avec toi
qui est ce moi dont tu parles ?

Celui-ci aura le goût du sang ; perle précieuse ; se fait trop grande, se brise dans l'incision ; [PROTOCOLE D'URGENCE] ; AGIR ; approche de quelques pas ; mais trop tard ; trop tard ! Arrache le couteau pour autant, de cette pogne qui pourrait, qui pourrait...

Son sang était-il déjà glacé ? [Erreur mécanique ; erreur ; erreur]

arrache tout, da-ni

Qu'il ne se contente pas de déchirer l'esprit ; bruit d'éclats, s'éparpillent pour de bon.

Le miroir est définitivement fendu.

pars maintenant roland ; le prochain coup de couteau est pour toi
écoute-nous ; vous n'êtes plus pareils

nous ne l'avons jamais été

Et il voudrait ; voudrait ; putain, depuis quand il veux quelque chose ?! Les chiffres s'entassent, dans sa tête ; tombent jusqu'au fond de ses pieds ; semblent s'évader au plus loin possible, après avoir atteint le sol.

instant de vie

Ses pognes qui s'élancent, sans hâte ; et on pourrait jurer qu'il tremble, Roland ; vient à user de ses propres doigts, pour faire compression ; qu'il arrête de le saigner, d'avec ce rouge ; Da-Ni n'avait rien pourtant d'une Reine de Coeur ; a repeint pourtant tout le blanc de rouge. "... Nous n'avons jamais partagé de repas..." Encore un murmure, de sa voix perclus par toutes les erreurs qui se précipitent les unes contre les autres ; mais il y voit clair, à présent. "Et tes veines paraissent toujours aussi bleues..."

[canal lacrymal activé ; 01101110 01101111 01101110]

Comme des poings qui s'écrasent contre un mur ; et le brise ! Sort de ses programmations ; serre ses doigts peinturaient de rouge ; Reine de Coeur.

Continue !
taisez-vous

Rentrera de lui-même, dans la boucle ; si Da-Ni se blesse, il faut... "Il faut te soigner."

m a c h i n e

Min Da-Ni
humain.e

Min Da-Ni

occupation : directeur du département du comportement & diagnostic
positionnement : Allégeance à Delos ; mais a une curiosité insatiable sur les androïdes, aime analyser le comportement des hôtes et androïdes comportant des bugs
conception : 52 ans ; né le 13 mars 2000
myocarde : célibataire, asexuel
inventaire : Paquet de cigarettes, briquet, clefs, carte, portefeuille, téléphone...
. : Vague à l'âme ;; Da-Ni F70cefe9516d30521ec5619d02b5e6235ad2778e
faciès & artiste : Park Hee-Soon, unravelgraph ((avatar)); moldmoldfoldfold ((gif)) ; Goner ((crackgif))


TW : blessure, sang, mention de mort, deuil

Le sang qui coule ;
La pression sur sa main pour que ça arrête de couler.

Le couteau est éloigné, n’a pas cherché à faire quoi ce que ce soit de plus Da-Ni, face à Roland. Juste montrer que son sang est rouge, que le sang de Roland est bleu. Qu’ils sont différents, qu’ils n’ont jamais été pareils. Que les souvenirs qu’il a. Ce sont les souvenirs d’une personne qui aurait été vivante, qui aurait adoré être ici, à Delos, à refaire le monde, à comprendre l’origine des bugs, à essayer de les réparer comme il pourrait.

Avait ce regard rivé sur sa main, compressée par celles de Roland. N’a pas fait attention, il a coupé un peu plus profondément que prévu, sous le coup de la hâte. Il sourit légèrement, mais ce n’est pas un sourire comme un autre ; un sourire triste. Qui dure des petites secondes avant de se transformer en une grimace, parce que ça fait mal.

Mais la douleur n’est rien comparé au sang ;
Ce sang n’est rien comparé à celui de Marlon.

« Non, jamais… » répond-t-il dans un souffle, alors qu’il regarde les quelques gouttes de sang perler et atterrir contre le carrelage blanc entre leurs pieds. Il ferme les yeux quelques secondes à la remarque de Roland, les veines bleues. « Nos veines sont bleues, parce que c’est une illusion d’optique, tout est une histoire de lumière qui réussit à faire ressortir nos veines dans cette couleur…» explique-t-il. Mais il voit que Roland, peut-être n’assimilera pas cette information parce qu’il est focalisé sur sa blessure, sur sa main qui saigne, dont le sang n’arrête pas de couler. Ah ça doit être bien plus qu’une entaille, il a quand même déjà eu pire très honnêtement… Sait qu’il doit se soigner. « Je sais, ça ira… Ce n’est qu’une entaille.» Les veines sont toujours bleues aux yeux de Roland. « Au moins, tu peux me sauver. » dit-il avant de relever le regard vers Roland.


Oui, ce n’est qu’une simple coupure sur la paume pour Da-Ni, dont la cicatrice va rester pendant quelques semaines, pour ensuite disparaître. Mais pourtant, il a toujours cette cicatrice dans son coeur.

Il n’a pas pu sauver Marlon à cette époque, lui qui compressait comme il pouvait le sang qui n’arrêtait pas de couler. Il faisait ce qu’il pouvait pour que les secours arrivent à temps, qu’il pouvait pour faire les premiers soins, quitte à se retrouver totalement tâché de sang. Il a demandé de l’aide, on a voulu s’en prendre à lui, mais c’est Marlon il a pris le coup, c’est Marlon qui a encaissé à sa place.

C’était létal ; Un coup létal.

Il ne pouvait rien faire.
Rien de plus qu’être spectateur impuissant.

Marlon lui, il peut toujours faire quelque chose, soigner sa blessure à la main. « Désolé de te faire subir ça… Je. Je voulais voir si toi aussi, tu… » S’interrompt, ne bouge toujours pas de là, devrait pourtant aller s’asseoir, attendre que Marlon cherche le kit des premiers soins, mais ne bouge pas. Il cherche son regard et lui dit ces simples mots, comme pour s’assurer d’une chose.

« Tu sais que je ne te ferai pas de mal ? »

Parce que androïde ou pas, tu restes précieux pour moi car… Il y a Marlon en toi, mais il y a aussi toi qui deviens toi.


Parce que tu es le futur.

Roland Mitchell
androïde

Roland Mitchell

occupation : Assistant personnel de Min Da-Ni ; s'adonne à sa tâche sans jamais faillir.
positionnement : À priori dévoué à Delos ; surtout à son propriétaire et suit ses opinions.
conception : La cinquantaine entamée, physiquement ; carcasse difficile à voir vieillir, on lui dit toujours qu'il fait son âge.
. : Vague à l'âme ;; Da-Ni 643154e0e88809916e485ea66fd1fe53ab0b506f
faciès & artiste : Mark Strong (gif : @a-gent-galahad) (CS & avatar : mine)


TW : confusion, blessure

S'il pouvait choisir en quoi se transformer, vraiment choisir, alors il deviendrait ce fil qui irait pour resserrer les chairs ; qui laisserait quelques traces sur la chair, quand il faudra défaire les points de suture ; et ça serait comme s'il était encore là. Oui, il voudrait devenir ce fil, au bout d'une aiguille ; travail des moires que de gérer les fils de chacun ; ont-elles entremêlés les leurs, réellement ?

Ou bien, est-ce Roland qui le fait ? Mû par cette volonté implantée, qui se meut en tout autre chose ; une qu'on choisit ; un fil ; et Da-Ni est l'aiguille à laquelle se lier. Ses doigts se teintent ; et peut-être alors que ses veines à lui vont se teinter ; devenir rouge ; qu'importe l'histoire que raconte l'humain.

H u m a i n

Merde, c'est étrange comme pensée. Et à celle-ci, ses sourcils se froncent ; puis il y a cette histoire. "Depuis quand n'as-tu pas rêvé, Da-Ni ?" Qu'il ose demander ; comme pour le confronter à son propre bleu ; visiblement, ils sont là pour creuser au fond de leurs plaies d'avec les choses qui font mal ; le bleu.

Pourtant, le ciel l'est ; question de lumière.
Pourtant, la mer l'est ; question de lumière.

on est libres, loin de la lumière

Il veut vaincre le code.

même si je ne sais pas pourquoi

le sauver

Les yeux qui se relèvent ; à la recherche de l'autre paire ; les rencontre ; elles te cherchaient aussi.

je peux le sauver

Bouche qui s'entrouvre ; (comment ?) ; mais toujours aucun son ; des pensées qui se font broyer ; ce ne sont que des lignes préconçues ; inspiration artificielle ; imite un presque essoufflement, sous le coup d'une pression inexplicable ; il étouffe, Roland. "... Moi non plus." Aveu ; complice d'un crime ; liberticide ; ploie encore l'échine, le monstre de Frankenstein ! Amas de souvenirs ; d'un être si dissolue qu'il en a perdu toute l'âme ; une autre qui s'éveille.

Et Marlon mourra une seconde fois.

Moment de flottement ; sans sensation de bien-être d'avec ; comme si les nuages étaient fait de plomb ; et qu'ils coulent tout au fond des océans, d'avec eux ; des vagues qui font tomber plus encore ; bientôt les enfers, Da-Ni ? "... Viens..." Tire lentement sur la pogne ; ne souhaite pas s'en détacher ; le fil, il est trop fragile ; puis il doit continuer à compresser, à tout prix ; le sauver ; doit... Doit panser, oui, non, attendez ! Le bleu, le bleu, il avait croisé la même lame ; et s'il ne pouvait plus le sauver ? Le faire s'asseoir, déjà ; et puis, et puis après... [ERROR] ; ne sait plus comment il fonctionne.

... je ...

Agenouillé, près de l'humain ; c'est ainsi qu'on prête allégeance aux tyrans ? "... Que dois-je faire... ?" Il y a ; il y a comme... Le bleu est devenu noir ; grand vide ; confusion des codes ; un véritable boxon ; où sont les lignes ? Regard qui s'écarquille ; il ne sait plus ; à avoir voulu choisir de suivre la boucle... elle a été brisée.

Min Da-Ni
humain.e

Min Da-Ni

occupation : directeur du département du comportement & diagnostic
positionnement : Allégeance à Delos ; mais a une curiosité insatiable sur les androïdes, aime analyser le comportement des hôtes et androïdes comportant des bugs
conception : 52 ans ; né le 13 mars 2000
myocarde : célibataire, asexuel
inventaire : Paquet de cigarettes, briquet, clefs, carte, portefeuille, téléphone...
. : Vague à l'âme ;; Da-Ni F70cefe9516d30521ec5619d02b5e6235ad2778e
faciès & artiste : Park Hee-Soon, unravelgraph ((avatar)); moldmoldfoldfold ((gif)) ; Goner ((crackgif))


TW : blessure, sang, mention de mort, deuil

Depuis quand n’as-tu pas rêvé, Da-Ni ?


Rêvé de quoi ? Pendant la nuit ? De la vie ? Quel est le sens du rêve ce que Roland est en train de lui demander ? Est-ce que ce serait ce genre de phrase qu’il lui dirait lui ? Il ne répond pas tout de suite, ne semble pas réfléchir à la réponse parce que la surprise est là, au fond de lui même s’il ne le montre pas à son visage. L’absence de réponse immédiate en dit long. Il se souvient souvent de cette scène qui revient, de ses mains qui compressent le sang, qui tentent de le sauver de sa blessure.

Est-ce qu’il sauvera celle de Roland ?

« Je ne me souviens jamais de mes rêves. » dit-il tout simplement, petit sourire au coin, nervosité. Ne ment pas, Da-Ni, il ne se souvient pas de ses rêves les nuits. Mais il a toujours un rêve, c’est le futur. Mais ce n’est pas de ça ce dont parle Roland, n’est-ce pas ? Il se rappelle de cette chanson et relève le menton, pour lâcher un gros soupir.

Ça fait mal encore, ça.

Ce deuil

dont il pensait avoir réussi à passer outre.

Ce prénom

qui reste toujours présent, malgré les années passées.

Mais sait que ce n’est pas le cas dès qu’il a lancé la demande de créer Roland, pour l’avoir près de lui. Seulement, il ne pensait pas qu’il serait confronté à ce bug, suivi parmi tant d’autres qui semblent le faire souffrir.

Le voit à son regard, serait capable de dire le mot d’ordre pour arrêter de le voir souffrir comme ça. De pouvoir le remettre à zéro, arrêter ce bug et … Puis quoi ? Le bug reviendra. Il revient toujours chez les hôtes, chez les androïdes. Il reviendra et il se souviendra. Puis il y a aussi ce fait que Da-Ni n’en a pas envie, qu’il ne le fera pas parce qu’il a ce sentiment. Il sait qu’il ne lui fera pas de mal, qu’ils ne se feront pas de mal… Du moins physiquement, parce que la psychologie c’est toute une autre histoire. Da-Ni le sait très bien.

Invité par Roland. Il marche, va s’asseoir sur la chaise de la cuisine, à côté. Le regard se balade entre Roland et sa main rouge. Les gouttes qui montrent le chemin parcouru. Le sang de l’âme qu’il vient de saigner, à ne pas avoir voulu le laisser en paix, se laisser en paix.

- Quel est l’autre bug qu’on pourrait déceler chez l’hôte monsieur Min ?
- La sortie de la boucle narrative, l’incapacité à la retrouver et c’est à ce moment-là, dès que vous en avez un moindre doute, vous le désactiver.


C’est beau Da-Ni, de dire ça à ses collègues, à être d’accord avec eux. Mais il ne peut pas s’empêcher d’aller plus loin, de voir ce que c’est comme bug, en a analysé, récolté des données et ne sait pas comment il va pouvoir partager aux autres. Le fera-t-il vraiment ? Peut-être laisser des petites traces d’indice par ici et par là.

Peut-être…

«  Roland. » l’appelle-t-il, pour qu’il focalise son attention sur sa voix, la main valide sur l’épaule pour y faire une petite pression. Le sent en train de le perdre, à sortir de cette boucle narrative, ça lui fait si mal que ça ? Il en a tellement des questions à poser Da-Ni, mais ne veut pas le faire maintenant. Veut qu’ils soient tous les deux calmes, qu’ils soient hors de danger et qu’ils sachent réellement, qu’ils ne veulent pas se faire du mal, ne sont pas que des mots en l’air. Loin de là. Le regarde dans les yeux. « La trousse de soin, dans la salle de bain. Le placard d’en bas. Tu peux y aller, je ferai pression. » dit-il en passant sa main libre sur la sienne, pour ponctuer ses dires. Ça ira pour lui, en a connu des entailles pire que celle-ci. Baisse le regard sur sa main en sang avant de la relever vers Roland, l’observe dans les yeux.

Tu ne fuiras pas hein ?
Tu ne feras pas mal ?
Tu ne chercheras pas à te détruire ?


Je n’ai pas envie d’être seul


Roland Mitchell
androïde

Roland Mitchell

occupation : Assistant personnel de Min Da-Ni ; s'adonne à sa tâche sans jamais faillir.
positionnement : À priori dévoué à Delos ; surtout à son propriétaire et suit ses opinions.
conception : La cinquantaine entamée, physiquement ; carcasse difficile à voir vieillir, on lui dit toujours qu'il fait son âge.
. : Vague à l'âme ;; Da-Ni 643154e0e88809916e485ea66fd1fe53ab0b506f
faciès & artiste : Mark Strong (gif : @a-gent-galahad) (CS & avatar : mine)


TW : confusion, blessure

Comment évaluer si une réponse est terrible ou non ? C'est qu'auparavant, il y avait des mots clefs qui déclenchaient des scripts, un algorithme qui choisissait ensuite lequel à appliquer réellement. Mais à présent ? Est-ce que la réponse de Da-Ni est-elle aussi terrible qu'il lui semble ? C'est que, il sait, que leur différence pourrait résider là ; dans les rêves que lui n'a jamais eu. Et si l'Humanité, c'était donc ça alors ? Des rêves qu'on fait et qu'on façonne ensuite ? N'était-il pas un de ceux qu'on fait un beau matin avant de souffler un rire, à se dire que c'était impossible ; et pourtant il est là, Roland ; à sentir ses murs s'effondrer, de sentir toutes les limites tomber. Et c'est terrifiant ; mais pas que.

l'ivresse de la liberté

Il ne veut pas trop connaître ; voudrait même s'enfuir loin de là, retourner à ses boucles rassurantes, à ses chemins tout faits pour lui, ceux dans lesquels Da-Ni le remarquait juste comme il fallait, d'avec ce regard parfois vitreux ; pas toujours là ; comme s'il était le roche qui le protégeait du vent, mais à qui Da-Ni faisait dos pour autant. Mais ce n'était finalement pas si mal, n'est-ce pas ? Juste sa présence ; tant souhaitée, espérée ; conçu pour l'accrocher au paysage.

Alors pourquoi il n'arrive pas à faire quoi que ce soit de rationnel ? Pourquoi c'est comme voir soudainement tout noir, ou justement, ne plus rien voir du tout ? La panique interne qui s'étend et il pourrait jurer, Roland, d'avoir le bout des doigts glacés, comme s'il n'était plus capable de maintenir l'illusion de cette chaleur artificielle, comme si ses veines n'étaient plus alimenté par le moindre fuel ; ses lignes cassées ; Roland à la dérive. Alors, il l'écoute attentivement, cet homme désormais assis mais qui lui fait face tout de même. Sent sa chaleur au travers du tissu, la pression, tout ce qui peut rassurer n'importe qui ; même une machine. S'accroche à ses mots comme on le fera d'avec une prise qui nous empêche de tomber dans le vide ; et tout qui hurle de ne pas le laisser.

pourquoi ?

parce qu'il a toujours compté

Quand bien même tout pourrait être faux ; quand bien même il ne réalise pas encore tout à fait l'étendu des mensonges, de cette mémoire implantée qui n'est pas la sienne ; n'entrevoit que quelques vérités, mais pas encore toute la globalité ; n'a pas encore pris cette claque de quand il comprendra que ça ne fait pas dix ans, pas vingt, pas trente, pas quarante, pas cinquante ; quand il saura que les moments de vide dans sa mémoire étaient volontaires, pas importants pour ce qu'il devait être.

la vérité est toujours trop cruelle.

Écoute tout autre chose ; la trousse de soin.
Regarde tout autre chose ; la solitude.

Quelques secondes ; comme une latence non souhaitée ; juste le temps d'un souffle ou deux, d'avant de se redresser doucement, de laisser enfin ses doigts quitter la pogne de l'autre ; d'accrocher encore ses iris d'avant de devoir les quitter, en se détournant pour aller à la salle de bain ; et jurer que la mécanique interne s'agite encore sans qu'il n'en demande rien. Roland qui ne sait pas encore la fatigue des êtres vivants ; celle qu'il connaîtra bientôt plus encore, quand il ne saura même plus faire semblant de se reposer, quand se mettre en veille sera compliqué et que les heures défileront sans plus aucune chaleur par-dessus son épaule.

placard du bas

Ouvre presque trop fortement celui-ci ; en extrait la fameuse trousse, le rouge irradié presque, se rend compte de celui qui teint ses doigts, qui les rendent glissants ; et comme un pic encore dans le coeur, qui cogne d'autant plus fort, comme si le sang bleu s'amusait à faire des tours entiers sans que rien ne soit prévu pour. Alors il repart, sans même le fermer, ce foutu placard qu'il avait failli arracher ; se précipite presque, de ses jambes trop longues, vers cet être qui le peint de rouge, d'un millier d'autres couleurs encore. Rejoint la carcasse élimée ; la saignante ; la vivante.

"Voilà." Qu'il s'oblige presque à dire, de sa voix pas si tremblante ; c'est qu'il ne possède pas tout ça ou plutôt que ce n'est pas encore instinctif, sans doute ; que la pagaille est telle qu'il ne sait quoi en faire, de tout les mécanismes qui sont les siens. Voudrait éjecter tous les boulons, se disloquer et qu'on revienne à le monter, d'avec tout ce qui l'agite en moins ; comme si exploser allait remettre en ordre le chaos. Ne peut pourtant qu'avancer la trousse et son intérieur, en offrande ; à la recherche des gestes à avoir et qui se sont effacés, comme s'il ne devait pas faire ça, prendre soin de lui, à présent que sa conscience s'immisce au sein de ses entrailles robotiques ; qu'il devrait en réchapper, de tout ça, de cette servitude obligée ; mais elles ne pèsent rien, ses épaules. Ni même sa tête, offre volontiers la nuque au bourreau alors qu'il approche, pour examiner la plaie, avant d'y placer au creux de cette pogne abîmée un coton pour tenter d'endiguer le raz-de-marée des premières vérités qui esquintent ; ne fera jamais assez bien barrage pour toutes les suivantes.

je peux te sauver

Et pourtant ; pourtant non ; car en naissant, il casse ce qui pouvait peut-être cautériser ; effacera ce qui le rendait beau ; et naîtra des cendres carbonisés de cet être qui avait tant compté ; sans jamais parvenir à être aussi important ; et peut-être un jour, alors, en pleurera-t-il d'avec toute la sincérité des êtres blessés. Mais pas aujourd'hui ; et le coton s'imbibe, doucement mais sûrement, de la même façon que la pièce qui lui sert de coeur se gonfle d'une centaine de nouvelles choses, plus profondément encore, à chaque minute qui passe. Pour peu, il étoufferait sous le tout, Roland ; pourrait éclater même, de cet instant ; qu'on lui pardonne tout. "Je crois... Que ça me revient un peu." La suite. Comment soigner, comment sauver ; doux mensonge ; ou bien, il se souvient vraiment, fait appel à sa mémoire à lui, celle endormie, celle qu'on n'aurait jamais cru voir naître ; qu'elle vient à se faire connaître. Et isolé, plus ou moins, au creux de celle-ci, des souvenirs d'une coupure qu'il avait fallu soigner ; sans la moindre hésitation, à l'époque.

La précision n'est plus chirurgicale, aussi ; bien plus humaine ; remplie d'une maladresse de ceux qui ont peur de mal faire ; et de faire mal. Pour autant, il nettoie, appose le pansement de façon bancale ; serre un poil trop le bandage, comme d'avec cet espoir fou qu'il suffit de faire ça pour que demain, tout disparaisse ; que la paume soit de nouveau lisse, exempt de toute blessure. Relève ses yeux vers l'autre, de ce vert profond qu'on avait choisi un beau jour ; ou bien était-ce les yeux de Marlon qu'était ainsi, qu'il a volé jusqu'à ça, de cet humain-là, jusqu'à ses yeux ; et cette sincère inquiétude qui brille dedans, d'avec tant de réalisme qu'on pourrait le croire vrai. "Est-ce que... Ca va ?" Définitivement, c'était un bien étrange bug.

Min Da-Ni
humain.e

Min Da-Ni

occupation : directeur du département du comportement & diagnostic
positionnement : Allégeance à Delos ; mais a une curiosité insatiable sur les androïdes, aime analyser le comportement des hôtes et androïdes comportant des bugs
conception : 52 ans ; né le 13 mars 2000
myocarde : célibataire, asexuel
inventaire : Paquet de cigarettes, briquet, clefs, carte, portefeuille, téléphone...
. : Vague à l'âme ;; Da-Ni F70cefe9516d30521ec5619d02b5e6235ad2778e
faciès & artiste : Park Hee-Soon, unravelgraph ((avatar)); moldmoldfoldfold ((gif)) ; Goner ((crackgif))


TW : blessure, sang, mention de mort, deuil, mention agoraphobie, solitude, mélancolie

Je n’ai pas envie d’être seul.

Et pourtant tu l’es.

C’est ce ressenti qu’il a toujours eu dès qu’il a eu cet appartement en sa possession, dès qu’il est devenu directeur, un des plus hauts rangs qu’on puisse avoir dans Delos Corporation. Pour le parc I en plus. Après toutes ces années à travailler pour cette société, il a enfin la reconnaissance qu’il méritait et en récompense, ils lui offrent divers avantages. Dont cet appartement, un cadeau complètement empoisonné.

On a une belle vue sur New York, mais est-ce que ça te suffira Da-Ni ? Est-ce que tout cet espace, est-ce que tu en as réellement besoin ? On dirait que tu cherches à combler le vide qui est toujours en toi. Mais ça ira maintenant non ? Parce que je suis là.

Était là.

S’il ne se souvient jamais de ses rêves, parce qu’il est resté toujours à ce même bug, humain certes, mais un bug qui le fait vivre et revivre cet événement. La mort de Marlon. Se reprochera d’être celui qui n’a pas pris la balle qui lui était destinée, se reprochera d’être vivant. Le syndrome du survivant, le stress post traumatique. Tout cela, Da-Ni les connaît, sait masquer ces symptômes-là aux yeux de tout le monde. A appris des cas cliniques, à appris à savoir en guérir autrement par les médicaments, mais ça reviendra toujours. Peu importe si les médicaments ou pas sont utilisé, ce sera enfoui en lui, à attendre à ressurgir et à vouloir le pousser à lui faire mal.

Il lui suffit de regarder le sang, lui expliquer ce qu’il faut faire à Roland, pour qu’il s’active. Le rassurer que ça ira, le temps qu’il aille chercher cette trousse de soin, qu’il fera compression sur sa blessure. Lever le regard vers Roland, l’air de lui dire que ça ira, avant de l’observer partir.

Vous semblez souffrir d’agoraphobie. Pensez-vous qu’un androïde thérapeutique qui sera un colocataire pourrait vous aider ?

Il aurait dû dire non à ce moment-là Da-Ni, mais il ne l’a pas fait. Il n’aurait pas dû implémenter et suggérer l’histoire de Marlon, y saisir cette opportunité de le faire revivre une nouvelle fois à travers cet androïde.

Quand son dossier a été accepté, quand Roland a été créé, il y a retrouvé un peu de Marlon en lui et ça l’a réconforté dans un sens. Il savait à ce moment-là que le psychiatre s’était trompé dans son diagnostic. Il ne souffre pas d’agoraphobie, ce n’était qu’un symptôme parmi tant d’autre d’un deuil qu’il a complètement enfoui pendant des années, à cacher derrière le surmenage, le travail et le peu de vie sociale, la coupure quasi-totale de sa famille biologique.

Elle est longue la coupure en fait. Elle est bien plus profonde qu’il ne le pensait. Da-Ni se surprend à observer sa blessure à travers ses doigts, à travers un chiffon qu’il a attrapé pour faire une autre compresse. Qu’est-ce qu’il saigne beaucoup en fait. Comme s’il a contenu du sang aussi longtemps et qu’il n’a pas saigné depuis un moment.

Dès que Roland est entré dans sa vie et que le temps passe. Des jours, des semaines, des mois. Des bugs, des corrections, des améliorations. La lumière led qui clignote tout le temps sur la tempe, qui lui rappelle constamment qu’il est loin d’être un humain, mais un androïde. Qui lui rappelle la raison du pourquoi il est là.

Puis ça ne va plus.

Parce qu’il faut qu’il laisse Marlon tranquille, qu’il se repose en paix et accepter qu’il ne reviendra jamais. Qu’il arrête de s’accrocher à lui.

The times we spent together ;
I wish it stopped and became forever ;
This moment might be like nothing to you ;
But to me is like a dream ;*

Da-Ni sourit légèrement, en regardant cette baie vitrée en face de lui. Sent son coeur se gonfler face à cette solitude grandissante et à sa réalisation. Il a laissé Marlon partir une seconde fois maintenant, alors qu’il s’était encore accroché à lui, à cette illusion qu’il pourrait l’avoir, le revoir à nouveau. Marlon ne reviendra jamais. Il ne le verra jamais au coin de la pièce.

Tu es seul Da-Ni.

Non, il ne l’est pas.

Quand il entend les pas, il sait que ce n’est pas Marlon, ni Roland avec les souvenirs de Marlon ou peut-être si ? Il ne sait pas ce à quoi il fait réellement face. Qu’est-ce que c’est ce bug ? À défaut de ne pas pouvoir soigner son deuil, ou agoraphobie ou peu importe ce que le psychiatre lui diagnostique. Il reste toujours en compagnie avec cet androïde et jamais il ne le reformatera à nouveau ; il lui a dit qu’il ne lui fera jamais mal.

Il restera à ses côtés autant qu’il le pourra, l’étudiera pour mieux comprendre ce bug et verra ce qu’il fera en fonction. En attendant, il le regarde, à ne pas savoir quoi faire de cette boite. Da-Ni fait un geste du menton, en silence comme pour lui dire de s’asseoir sur le siège, au lieu de s’agenouiller devant lui. De rapprocher cette chaise vers lui pour qu’il puisse mieux soigner sa main. Cette main qu’il lui tend, en retirant le torchon qui servait de compression.

Le laisse faire. Utiliser ce coton qui s’imbibe de sang, si c’est hésitant au début, ça se confirme un peu plus avec de la maladresse. Remarquera que les gestes ne sont plus les mêmes qu’auparavant. Da-Ni s’était déjà blessé une fois, presque de la même manière, ce qui avait poussé Roland à être programmé pour cuisiner le plus souvent possible. Il ne cache pas sa grimace, la tension qui se lit à son visage quand Roland le soigne comme il peut de sa blessure. S’il avait sa boucle, il aurait réussi à le soigner assez rapidement, mais elle est de toute évidence cassée. C’est à partir du sang bleu, qu’il a commencé à voir, de son sang, rouge, qu’il a commencé à faire la différence que c’est parti de là. Le bug a continué à prendre en force, à l’envahir pour en être là. « Instinctivement ? » demande Da-Ni face à Roland qui lui répond que ça commence à lui revenir, est-ce que c’est la boucle qui se répare doucement ?

Espère que non, n’a plus envie de voir un androïde copier totalement Marlon, est-ce pour cela ce qui l’a poussé à encourager la propagation du bug ? C’était un très gros risque alors qu’il aurait pu renvoyer l’androïde et tout arrêter. Le sang est contenu, tout semble être réparé. Tout semble aller au mieux.

Ça devrait aller mieux oui. Mais pourtant, il y a ce poids au coeur et Da-Ni récupère sa main qu’il bouge un peu des doigts. Verra bien demain quand il fera changer le pansement si ça s’est amélioré ou pas, s’il devrait aller se faire soigner par les professionnels. Espère pas, parce qu’il n’a pas envie de susciter plus de questions que ça.

« Si ça ne va pas, qu’est-ce que tu ferais Roland ? » demande Da-Ni, répondant ainsi à la question, les yeux dans les siens. Les yeux marrons foncés aux yeux verts. Deux planètes bien différentes et qui pourtant s’accrochent. Oui, si ça ne va pas, qu’est-ce qu’il ferait ? Est-ce qu’il lui proposerait de boire du soju ? De fumer une cigarette à la terrasse ? De sortir faire un tour ? De préparer à manger son plat préféré ? Qu’est-ce que le programme aurait suggéré chez Roland, ou qu’est-ce que Roland lui-même aurait suggéré ?

*chanson: de SEO (세오) You Are My Dream

Roland Mitchell
androïde

Roland Mitchell

occupation : Assistant personnel de Min Da-Ni ; s'adonne à sa tâche sans jamais faillir.
positionnement : À priori dévoué à Delos ; surtout à son propriétaire et suit ses opinions.
conception : La cinquantaine entamée, physiquement ; carcasse difficile à voir vieillir, on lui dit toujours qu'il fait son âge.
. : Vague à l'âme ;; Da-Ni 643154e0e88809916e485ea66fd1fe53ab0b506f
faciès & artiste : Mark Strong (gif : @a-gent-galahad) (CS & avatar : mine)


TW : confusion, blessure

C'est à l'instant même où Da-Ni pose la question que Roland se rend compte que plus rien ne lui semble instinctif ; que plus rien n'est comme avant, plus rien du tout ; et il voudrait réussir à lui répondre que oui, revenir un peu à antan, à quand il pouvait faire bien les choses, mais il y a quelque chose en lui qui s'est brisé ce soir ; et pour peu, il pourrait le supplier de lui rendre cet instinct dont il lui parle ; ce truc qui faisait qu'il n'hésitait jamais, qu'il était l'ami parfait, qu'il pouvait le sauver véritablement, sans la moindre forme d'hésitation, d'avec ce fameux instinct dont il lui parle, duquel il doit piocher des maigres souvenirs pour parvenir au peu auquel il parvient ; une plaie qui lui a montré que leur sang n'était pas pareil ; qui a fait naître dans la violence toute son inhumanité à lui ; lui et son sang bleu.

Et s'il ne s'en rend pas encore compte, plus tard, cette naissance lui apparaîtra terriblement triste.

Mais il ne s'en soucie ; pas encore. "Non." Qu'il répond, d'avec cette incertitude, ne sait comment appeler cette chose, ces images qui lui viennent. "C'est... Comme des images. Je me vois... Comme ayant déjà fait quelque chose de similaire. Et j'essaye... J'essaye de me rappeler de tous les gestes." Une coupure ; des soins ; et ils étaient parfaits. Mais ici ? Il n'en veut pas, de ce truc en lui qui lui fait faire des erreurs, qui ne lui permet pas d'endiguer la douleur de cette main ensanglantée, qui ne lui fait pas penser à tout pour éviter à l'humain de devoir sans doute s'y reprendre demain, à refaire lui-même quelque chose de mieux, de plus confortable. Pourtant, il ne le réprimande pas ; le laisse faire ; comme on laisse un enfant faire des erreurs pour qu'ils grandissent ; à peine né, déjà à grandir.

Alors il demande ; s'inquiète.

Redresse le cap, le regard vers cet autre. Pose cette question fatidique ; et la réponse qui suit le fait garder le silence. Auparavant, il aurait piocher dans une des solutions possibles, face à cet air. Mais pas ici ; Roland se plonge juste plus en avant dans l'autre paire d'iris ; les explorent et sait alors ce qu'il voudrait dire ; osera-t-il ? "Si c'est physiquement, alors je te proposerais de t'allonger." Et il improviserait ensuite ; aviserait d'avec quelque chose qui lui donnerait la solution, à ce mal être physique. "Si c'est mentalement, alors..." Hésite ; la solution est là ; inspiration artificielle ; et une pogne mécanique qui vient à chercher la valide, de l'humain ; une première. "Je resterais avec toi, à te tenir la main." Pour faire taire la souffrance ; la terreur ; la douleur de deux êtres à qui on ne l'a jamais tenue ; qui se détruisent, pour prouver qu'ils existent.

Mais cette solution, jamais elle n'avait été codé.

Contenu sponsorisé